Dans son numéro du 21 avril, La @CharenteLibre propose en une un reportage titré « Des Chinois derrière nos bureaux de tabac ». Cet article compile la quasi-totalité des préjugés et amalgames racistes existant sur les communautés chinoises et asiatiques. Décryptage.
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Le cadrage raciste est présent dès l’expression du titre « Nos bureaux de tabacs » . Qui est « nous » ? Pourquoi le nous exclut-il les personnes chinoises ? D’emblée, elles sont altérisées et réduites à leur nationalité.

La réduction à la nationalité se confirme dans les termes et citations choisis pour décrire ces « Chinois ». Ils reprennent les stéréotypes habituels envers les communautés asiatiques comme « minorités modèles ». Les généralités sur « leur » attitude, caractère, intérêt abondent. https://t.co/YpKKBgrCo0

Et ce, de façon complètement interchangeable et avec peu voire aucune spécificité propre entre la source interviewée, les « Chinois » et les « asiatiques ». Il n’est jamais question du fait que Louise, qui témoigne, pourrait ne pas représenter toute une nation ou continent. https://t.co/KaD2EQf8Yy

Ainsi, la source, les Chinois et les asiatiques sont tour à tour décrits comme des travailleurs sans considération pour leurs droits ou bien-être. Ils n’ont « pas peur de faire des heures », ils sont « là pour bosser », ils veulent travailler le week-end et négliger les 35 heures https://t.co/iXpO4k9FI2

Ces descriptions stéréotypées renforcent le racisme anti-asiatique en normalisant leur exploitation en tant que travailleurs. « Ils » sont supposés peu revendicatifs, « discrets », dociles, immigrés modèles, comme l’explique la sociologue Ya-han Chuang
https://youtu.be/DjPQputFHHA

Mais l’article ne se limite pas qu’aux stéréotypes dit « positifs ». La présence chinoise dans les tabacs est décrite en utilisant le registre de l’invasion, masquée, contaminante.

« Sous pavillon », « mouvement de fond », « une tendance forte », « tâche d’huile », « phénomène qui s’étend ». Ce vocabulaire et citations choisies font appel au stéréotype éculé des asiatiques comploteurs, avançant masqués. https://t.co/w87Byo6rLk

En 2023, ces préjugés racistes et le vocabulaire qui sert à les véhiculer doivent disparaître des colonnes de nos journaux.