Dans cette même émission de @i24NEWS_FR , Me Johann Habib (@taxlawisrael ) a dit quelque chose de fondamental : comment a-t-on pu laisser ce voisin qui la traitait régulièrement de sale juive et dont l’état mental était pour le moins inquiétant déambuler tranquillement ?

Il faut que je vous raconte une histoire vraie, que j’ai personnellement vécue pendant le 1er confinement (et que j’ai racontée à certaines personnes en DM à l’époque (❤️ sur eux)).
Ça parle de voisin, de shit, de folie et d’insécurité...
Promis, je vous raconte dans la soirée.

Bon alors, je vous raconte.
(Pour ceux à qui je l'ai racontée, je vous indique que je vais changer quelques détails, omettre quelques précisions, pour les raisons que vous connaissez).

J'habitais à Paris, dans une no-go zone.
Beaucoup d'insécurité, de trafics en tous genres au pied de mon immeuble.
Le genre d'endroit où tu ne te sens en sécurité qu'une fois la famille réunie derrière la porte fermée à double tour.

Je suis obligé d'omettre beaucoup plus de détails que ce que je voudrais.
Je vais donc synthétiser.
Pendant plus de 3 mois, en plein confinement, un jeune de l'immeuble qui avait été viré par ses parents, s'est mis à vivre dans les parties communes.

Profil très inquiétant: délinquant multi récidiviste, problèmes psychiatriques, gros consommateur de shit, sur fond de pratique de l'islam (j'ignore à quel degré et selon quelle obédience).
Exactement le profil de Kobili Traoré.

Malgré toutes nos démarches, cette situation a duré PENDANT 3 MOIS, où nous avons vécu la peur au ventre.
Le plus souvent, il était calme.
Mais régulièrement, on l'entendait hurler dans l'escalier.
Ma fille, qui a assisté à une de ses crises (de loin) est encore traumatisée.

Je vous raconte ça parce qu'on a eu vraiment peur, notamment avec le précédent #SarahHalimi .
Et que nous n'avons trouvé personne pour prendre le problème en charge.
Où que nous nous tournions, on nous répondait "on s'en occupe".
Il a fallu 3 mois pour que le problème soit géré.

Il m'est arrivé de passer la nuit debout avec un l'oeil sur l'oeilleton, à guetter les bruits dans l'immeuble.
Enfermés à cause du confinement, à double tour à cause du fous.
Après 3 mois, il a été interné quelques semaines avant de revenir chez ses parents.

A son retour il était plus calme, mais franchement, jusqu'à mon départ, j'étais toujours sur le qui-vive.
Donc oui, de ce que j'en ai vu, la société ne sait pas gérer ce genre de menaces.
Pas assez vite, pas assez efficace.

Pendant ces 3 mois, il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à #SarahHalimi et à la peur qu'elle devait ressentir tous les jours avant même l'horrible nuit du 4 avril 2017.

J'ignore à quelles portes elle a tapé pour demander protection, mais force est de constater que la société et l'Etat ont failli.
Et qu'il est urgent d'améliorer l'efficacité de la prise en charge des individus potentiellement violents.
#TheEnd

(Rien que de vous le raconter, j'en tremble encore de rage et d'impuissance. Rétrospectivement, je m'aperçois que cet épisode, qui s'ajoutait à l'angoisse COVID et au confinement, ne m'a pas laissé indemne.)