Durant la seconde guerre mondiale 1830 femmes ont été acceptées et 1074 brevetées au sein de la Women Airforce Service Pilots, une branche de L’US Air Force.
Leur mission ? Nous allons voir cela dans ce thread :
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Au sommaire de ce thread :
Les femmes et l’aviation : Tweet 3 à 20
Début d’intérêt : Tweet 21 à 29
Début du programme : Tweet 30 à 32
Accélération : Tweet 33 à 48
Des exigences absurdes : Tweet 49 à 54
Les choses sérieuses : Tweet 55 à 70
Conclusion : Tweet 71 à 74
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Les femmes et l’aviation :
Très tôt dans l’histoire de l’aviation des femmes ont réussi à se faire un nom. Ainsi du côté des Etats-Unis la première américaine à faire décoller un avion est Blanche Stuart Scott, le 6 Septembre 1910.
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Un peu moins d’un an après Harriet Quimby est la première aviatrice américaine brevetée. En 1915 Katherine Stinson devient la première femme autorisée à transporter du courrier pour l’US Mail.
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En 1929 est créé le Ninety-Nines, une association qui regroupe 99 Femmes pilotes américaines brevetées. La présidente de cette association n’est autre que Amélia Earhart, qui réalisa entre autres en 1932 le premier transatlantique en solitaire par une femme.
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Cependant, alors que beaucoup de femmes ont marqué les premières années de l’aviation de leur nom elles ne peuvent guère espérer une carrière dans l’aviation, et encore moins dans l’armée.
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Mais en Juin 1940 L’Army Air Corps songe de plus en plus à intégrer des pilotes féminins alors que la guerre a éclaté en Europe il y’a déjà 9 mois. Ainsi l’Army Air Corps simplifie les critères pour pouvoir devenir pilote.
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Désormais, il n’est plus nécessaire d’avoir un Bac +2, les écoles de pilotage sont ouvertes aux engagés volontaires et enfin les critères physiques deviennent moins contraignants. Au niveau de l’engagement des femmes par contre… Pas grande chose.
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On considère à l’époque qu’elles ne pourraient pas faire de bons pilotes, et l’idée choque même les mentalités. C’est sans compter sur l’engagement pour cette cause de trois Femmes :
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1-Jacqueline Cochran, qui se passionne pour l’aviation après qu’un ami lui ait offert un baptême de l’air dans les années trente. Elle apprendra par la suite à piloter en moins de 3 semaines, et participera à sa première grande course en 1934.
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Elle remportera même en 1938 le Trophée Bendix qu’elle gagnera en se gratifiant au passage de plusieurs records mondiaux.
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2- Amelia Earhart, qui déjà avant cela se battait pour que les femmes puissent participer aux grandes compétitions aériennes.
3- Et enfin Eleanor Roosevelt, la femme du président qui se bat déjà pour une plus grande égalité homme-femme.
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Jacqueline Cochran écrira d’ailleurs en 1939 à Eleanor Roosevelt, lui expliquant que le principal obstacle pour les femmes reste de pouvoir accéder à une formation au pilotage. Elle propose aussi d’utiliser les pilotes féminins pour des trajets de liaison…
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Des évacuations sanitaires, du transport de personnels civils ou militaires afin de permettre aux hommes dont ces tâches sont attribuées de rejoindre la première ligne.
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Elle estime ainsi à 650 le nombre de femmes brevetées aux USA, et pense qu’en créant un programme officiel ce nombre pourra grimper à plusieurs milliers.
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Jacqueline Cochran estime que le plus dur ne sera pas de convaincre l’opinion publique, mais bien le sexisme des huiles à Washington.
Et pour combattre ce sexisme, elle sera aidée par Nancy Harkness-Love, la femme d’un commandant de réserve de l’Air Corps.
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Nancy est pilote pour la compagnie Inter City Aviation qu’elle a créée avec son mari.
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En Mai 1940 Nancy prend la décision d’écrire au Lieutenant-Colonel Robert Olds, adjoint de la Plans Division à l’état-major de l’Army Air Corps et qui travaille sur ce qui deviendra plus tard le Ferrying Command, pour le convoyage des avions.
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Et c’est exactement ce que veut Jacqueline Cochran, pouvoir effectuer ces étapes de liaisons. Olds se montre intéressé. Nancy explique dans sa lettre qu’une cinquantaine de femmes ayant une bonne expérience du pilotage pourraient être disponibles immédiatement.
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Il n’en faut pas moins pour qu’Olds transmette l’idée au commandant en chef de l’Air Force, qui lui, au contraire, ne sera pas séduit et proposera plutôt que les femmes se fassent embaucher dans des compagnies civiles afin de libérer les hommes de ces fonctions.
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Début d’intérêt :
En juin 1941 Jacqueline Cochran arrive à prendre les airs dans une formation de Lockheed Hudson en direction de l’Angleterre, où elle ira par la même occasion étudier la façon dont les anglais incorporent des effectifs féminins dans leur force aérienne.
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Mais tout n’est pas si facile, et les pilotes masculins, ne veulent pas laisser les commandes à « Jackie » car elle n’aurait pas accumulé assez d’heures de vols. En fait les pilotes sont plutôt atteints dans leur orgueil.
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Jackie arrive à un compromis, un pilote masculin s’occupera de faire décoller et atterrir l’avion, tandis qu’elle pilotera durant la traversée de l’Atlantique. Au retour elle est invitée par le couple Roosevelt.
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Cette rencontre lui fait décrocher un poste au bureau de Olds, mais aucune vraie décision n’est prise pour l’incorporation des femmes dans des missions de convoyages entre les usines et les bases aériennes.
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Les choses restent très compliquées, Jackie ne dispose pas d’un statut de militaire, elle s’installe donc dans les locaux de sa société : Jacqueline Cochran Cosmetics Inc, qu’elle a fondée dans les années trente avec l’aide de son mari, le milliardaire Floyd Bostwick Odlum.
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Elle commence donc par faire un recensement des femmes pilotes aux USA, elle en trouve 2733 à l’aide des fiches de la Civil Aeronautics Administration, et sur ces 2733 Femmes, 154 possèdent une licence commerciale.
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80 comptent plus de 500 heures de vols, pour 30 d’entre elles comptabilisent même plus de 1000 heures de vol, mais la grande majorité ont moins de 200 heures à leur actif. Elle envoie un questionnaire à 150 de ces femmes dont 130 répondent avec joie.
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En Juillet 1941 Jacqueline Cochran propose d’utiliser les femmes dans d’autres missions que le convoyage. Olds trouve l’idée trop ambitieuse.
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Le 1er Août 1941 dans un mémo adressé au Major Général Arnold, le chef de l’Air Corps, il explique qu’il sera nécessaire d’ici à fin 1942 de convoyer 12 000 avions, nécessitant l’emploi de 200 pilotes.
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Début du programme :
Il juge dans celui-ci que l’utilisation de pilotes formés au combat serait un gâchis de ressources et qu’il n’y a pas de raisons valables d’empêcher des femmes pilotes de convoyer ces avions.
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Olds décide de mettre en place une période d’essai, la cinquantaine de femmes pilotes ayant plus de 500 heures de vol au compteur sera intégré comme civils au sein de l’Air Corps Ferrying Command…
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..Pendant les 3 premiers mois avant de rentrer dans l’Air Corps Specialist Reserve. Finalement, encore une fois ce sera grâce à Eleanor Roosevelt et cette fois à sa rubrique « My Day » publiée dans plusieurs quotidiens que les choses s’accélèrent.
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Accélération :
Arnold, qui, il y a peu jugeait que les effectifs masculins étaient suffisants, propose aux femmes pilotes de se forger une expérience en grande Bretagne en s’intégrant à l’Air Transport Auxiliary.
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Mais en Janvier 1942, tout change à nouveau, Olds vient de devenir Major General, et il prend la décision d’intégrer immédiatement des femmes pour convoyer les avions.
Jacqueline Cochran se retrouve dans une situation embarrassante.
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Elle a désormais des obligations avec les Britanniques, mais en même temps les femmes qui venaient la suivre dans cette aventure le faisaient car elles n’avaient pas d’avenir aux USA.
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Elle s’en plaint donc à Arnold qui demande à Olds de geler le programme le temps que Cochran et 24 autres femmes aillent durant quelques mois porter main forte aux Anglais qui eux sont très en avance dans l’intégration des femmes pilotes.
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Pendant que Jackie est en Angleterre l’entrée en Guerre des USA avec le Japon change beaucoup de choses, les aéroports côtiers sont fermés, L’inter City Aviation doit fermer à cause de cela et Robert Love, le mari de Nancy Love est mobilisé au sein du Ferrying Command.
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Nancy Harkness-Love arrive d’ailleurs à intégrer l’état-major d’une branche du Ferrying Command, ou elle s’occupera des dossiers de recrutement des convoyeurs. Où elle essaye de convaincre ses supérieurs d’intégrer des femmes, sans trop de succès.
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Faisons un bond dans le temps. Jusqu’au 20 Juin 1942, le Ferrying Command devient l’Air Transport. Olds n’est plus aux commandes, et c’est désormais George Harold devenu brigadier Général qui en assure le commandement.
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La Ferrying Division entre sous le commandement de William H Tunner. Son bureau est mitoyen de celui de Robert Love dont il entend un jour une conversation entre lui et sa femme. Robert demandait à Nancy si elle avait réussi à poser sans encombre son avion.
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Tunner entend la conversation et demande à Robert Love, « il y a beaucoup d’autres femmes comme la vôtre ? » Alors que le congrès n’a pas encore voté une loi autorisant la création d’un corps féminin, il propose d’employer les femmes pilotes par le Civil Service.
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Mais il faudra attendre à nouveau la parution d’une nouvelle rubrique My Day d’Eleanor Roosevelt pour que tout s’accélère à nouveau, ainsi en Août 1942 Arnold annonce lors d’une conférence :
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« Des femmes pilotes seront employées pour le convoyage d’avions d’entraînement léger entre les usines et les écoles »
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Et le 10 Septembre, le War Departement publie un communiqué annonçant la création du WAFS, le Women’s Auxiliary Ferrying Squadron dont Robert Love prendra la tête.
Désormais deux visions s’opposent.
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Nancy Love milite pour le recrutement de femmes ayant déjà au moins 500 heures de vol, tandis que Jacqueline Cochran veut ouvrir le programme aux femmes n’ayant aucune expérience de pilotage.
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Pour Harold Lee George qui assume le commandement de l’Air Transport Command, c’est l’option Cochran qui semble la plus intéressante, il pense en effet qu’un assez gros effectif sera nécessaire tôt ou tard.
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Cependant, plutôt que de trancher, il décide de faire une synthèse entre les deux points de vue, ainsi le premier peloton de cinquante femmes sera composé de pilotes déjà brevetés, cependant dans le même temps…
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…un établissement de formation des recrues féminines est aussi créé. Le premier escadron sera alors supervisé par Nancy Love, tandis que Jacqueline Cochran prendra la tête du programme d’entraînement des femmes pilotes.
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Des exigences absurdes :
Le 15 Septembre 1942, le Civilian Pilote Training met en place ses premières exigences, qui ne sont pas toutes du goût de Cochran. 25 heures de vol dans un avion de 65ch seront nécessaires, puis 25 autres dans un avion de 90ch.
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Et encore 50 dans un avion de 200ch.
A cela s’ajoute : 15 heures en Blue Box, un dispositif d’entraînement au sol, et encore 205 de formation au sol dont 25 aux instruments.
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Les premiers problèmes commencent avec les exigences suivantes : Les candidates devront être de nationalité américaine, avoir entre 21 et 35 ans, avoir suivi des études supérieures et aussi avoir à leur actif au moins 200 heures de vol.
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Pour Cochran cette dernière exigence signe la fin de son espoir d’atteindre un jour un effectif de 3000 Femmes pilotes. Elle fustige :
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« Si les hommes peuvent être formés au combat en 225 heures, pourquoi les femmes ne peuvent pas être qualifiées avec le même nombre d’heure pour simplement convoyer des avions en plein jour sans avoir besoin de voler aux instruments ? »
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Finalement, tout change à nouveau en Octobre 1942 grâce à Arnold, les exigences de Turner disparaissent pour que le programme s’ouvre aux femmes : « Sans aucune expérience de pilotage préalable ».
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Les choses sérieuses :
C’est donc le 16 Novembre 1942, enfin, que les 25 premières cadettes arrivent à l’Aéroport Howard Hughes pour commencer l’entraînement, mais les installations ne sont pas prévues pour les femmes.
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Début 1943 elles arrivent donc à Sweetwater, à l’aérodrome d’Avenger Field. Ce n’est pas la fin des problèmes pour autant, durant l’année 1943 à cause de fortes critiques sur leurs aptitudes la durée de l’entraînement passe de 4 mois à 6 mois.
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Les heures de vol nécessaires passent elles de 115 à 210 et celles de théorie de 180 à 309. En mars 1944 enfin, la durée totale du cursus passe à 30 semaines.
Durant l’année 1942, les femmes du WAFS ont réussi à livrer 64 L-4B, 14 PT-19, et enfin 6 PT-17.
57/74 https://t.co/7o22LCpSUO
Mais encore des problèmes se posent, et rien n’est prévu pour le voyage de retour, ces femmes doivent revenir en prenant le train, il leur est interdit de revenir en utilisant des avions de l’Air Force, même en tant que passager.
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Pendant un temps aussi, les convoyages sont impossibles en période de règles, ou lorsque les pilotes sont enceintes, heureusement, ces restrictions sont bientôt levées grâce à Nancy Love.
59/74 https://t.co/v7F2NdySER
Bientôt il est décidé d’élargir le programme, et on étudie la possibilité de former les femmes sur des avions plus imposants, les B-17 , les C-60 et les B-26, la formation sur C-60 n’est pas satisfaisante.
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Les cockpits sont prévus pour le gabarit des hommes et la position inconfortable entraîne une plus grande fatigue qui empêche les femmes d’être aussi efficaces que les hommes sur certains types d’appareils.
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Cependant sur B-26 la formation se passe très bien, et les femmes se montrent tout aussi qualifiées que les hommes.
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Ainsi sur la période de Novembre 1942 à Avril 1943 le WAFS arrive à convoyer 49 avions par mois avec son effectif de 23 pilotes, une moyenne comparable à celle des hommes, et certains mois les femmes font même mieux !
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Le 5 août 1943, le groupe devient officiellement le WASP, Women’s Air Force Service Pilots, mais bientôt celui-ci est entaché par une mauvaise réputation, en effet durant les entraînements on ressence un grand nombre d’accidents.
La faute à qui ?
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Pas aux compétences de pilotage des femmes, mais bien encore une fois au machisme des hommes responsables de leur instruction !
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Les instructeurs pratiquent une discrimination sexiste et laissent des femmes aller aux échelons supérieurs de l’entrainement alors même qu’elles n’en n’ont pas les compétences.
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Cela n’empêche pas les effectifs du WASP de gonfler petit à petit, de 120 en août 1943 ils passent à plus de 300 en avril 1944.
Les femmes pilotes volent sur plus de 70 types d’appareils différents, et 4 d’entre elles seront même brevetées sur B-29 !
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Cependant, malgré ces exploits, elles ne méritent pas selon le congrès une militarisation de leur corps, elles ne restent donc que des civiles employées par l’Armée.
Ce n’est ainsi qu’en 1977 que le Congrès décide de changer cela.
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L’USAF de son côté ne leur accorde le statut militaire qu’en 1979… A titre rétroactif…
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Le WASP disparaît le 20 Décembre 1944, alors que la fin de la guerre approche, sur les plus de 20 000 femmes s’étant présentées un peu plus de 1800 ont été acceptées, 1074 ont été brevetées.
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Durant ses 27 mois d’existence le WASP aura permis le convoyage de 12 650 avions, et 38 femmes perdirent la vie durant ces convoyages. Le taux d’accident sera d’ailleurs comparable à ceux des unités d’hommes. Conclusion :
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Contrairement à l’URSS ou des Femmes pilotes participèrent aux combats, et à l’Allemagne, le Japon ou l’Italie où elles n’avaient que peu de place au front ou à l’arrière, les USA et la Grande Bretagne décidèrent de tenter une expérience se situant entre ces deux visions.
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Cependant pour les USA, un trop fort machisme, beaucoup d’indécisions, et d’atermoiements empêchent le WASP d’atteindre des résultats convaincants, et limitèrent son action au point de rendre sa contribution à l’effort de guerre presque nulle.
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Pire encore, il faudra attendre après la dissolution du WASP de nombreuses années avant de revoir des femmes pilotes dans les effectifs de l’US Air Force.
Voici donc la fin de ce thread, les sources nécessaires à son écriture :
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Livres :
Molly Merryman, Clipped wings : the rise and fall of the Women Airforce Service Pilots (WASPs) of World War II
Marianne Verges, On silver wings : the Women Airforce Service Pilots of World War II
The Women with Silver Wings: The Inspiring True Story of the Women Airforce Service Pilots of World War II
Jacqueline Cochran: America's Fearless Aviator
Jackie Cochran: The Autobiography of the Greatest Woman Pilot in Aviation History
A WASP Among Eagles
WASPs: Women Air Force Service Pilots of World War II
High-Flying Women: A World History of Female Pilots
Photos : IWM et US NARA
Documents US NARA :
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https://t.co/lQh2QlYivo
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https://t.co/AXlif5V6E9
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https://t.co/oBfE33psPk
ERRATUM : Tweet 1, j'ai utilisé le terme US Air Force au lieu de, United States Army Air Forces, bien sûr dans le déroulé du thread l'erreur n'est pas reproduite, mais la correction est importante merci.