Cécile Duflot

Sans m'énerver (même si c'est énervant) je note que l'intégralité de cette itw est remarquable : c'est une leçon de pourquoi les violences conjugales persistent.

Tentative de démonstration en 4 points ⤵️ https://t.co/4fJqpXo6HL

1/ "si j'avais le soupçon qu'on ait affaire à un homme qui pourrait être coupable de violence" aka le mec est sympa. Alors oui c'est très possible qu'un mec qui frappe sa femme soit sympa et cool avec tout le monde. Un mec violent dans un cadre intime est loin d'être un colérique

2/ "parfois les choses sont un peu plus complexes" c'est à dire : c'est une séparation donc on sait pas trop ce qui se passe, avec cette idée qu'on peut pas vraiment se faire un avis sur ce qui arrive dans un coupe, que c'est "privé"

3/ "d'ailleurs elle aussi a été condamnée". C'est vrai mais pas pour violence, pour harcèlement téléphonique ce qui est différent. Et c'est rare que l'on garde une attitude "parfaite" face à la violence. le plus souvent d'ailleurs on la subit en silence, parfois même longtemps

4/ "je le crois pas capable de violence" ben oui, malgré les attestations médicales, malgré la condamnation il a "envie de le croire". En fait c'est dérangeant donc on préfère fermer les yeux et se raccrocher à une histoire, même fictive, qui absout.

Donc voilà, c'est ce mécanisme d'évitement du sujet qui fait que malgré les campagnes, malgré les grands mots cela ne progresse pas. La violence conjugale est endémique et sa tolérance contribue à ce que ça continue mais c'est aussi parce que cela touche l'intime de chacun

renvoie à ses propres contradictions, ses propres histoires d'amour, ce qu'il ou elle a accepté ou fait. Alors on peut partir d'une base simple. La condamnation fait foi, on ne dit pas "oui mais" car on a besoin de la justice, on ne règle pas ces histoires sur son "sentiment".

Wed May 18 13:01:26 +0000 2022