La question est à la fois simple et extrêmement compliquée.
La pacification de l'Irlande du Nord n'est pas achevée et le Brexit a d'ailleurs vu resurgir le vieux démon de l'IRA, avec la mort de Lyra McKee des mains de la nouvelle IRA. https://t.co/b5ulugVrOe

Il faut ajouter à cela que l'exécutif d'Irlande du Nord n'a pas fonctionné pendant plusieurs années, du fait du Sinn Fein, laissant la prééminence au DUP. Cet état de fait est terminé, mais cela laisse des traces, en l'état, pour moi la réunification est encore un long chemin.

Mais il ne faut pas négliger les gestes de 🇮🇪 à destination de la province, avec les passeports, l'invitation des étudiants Irlandais du Nord à participer à Erasmus+ au travers d'elle.
La question Nord Irlandaise va revenir, de toute façon sur la table avec la frontière.

Gibraltar ... c'est différent.
Il n'y a pas de contentieux hard, 🇪🇸 n'a jamais fait de gros efforts pour attirer le Rocher tout en revendiquant régulièrement la co souveraineté et en faisant chier 🇬🇧 dès que possible en fermant la frontière etc.

La population de Gibraltar (7 km²) est anti brexit, elle a voté contre à plus de 96%.
Cela étant, le cas Gibraltar n'a pas été traité par l'accord de sortie ou l'accord commercial, mais par un accord bilatéral signé le 31 décembre entre 🇪🇸 et 🇬🇧.

Cet accord préliminaire (un accord plus formel sera signé dans les 6 mois) permet de faire entrer Gibraltar dans l'accord de Schengen (alors qu'il n'en faisait pas partie avant), ce qui dispense de passeport.
Système assez original, car le Brexit a rapproché Gibraltar de 🇪🇺.

Je ne vois donc pas Gibraltar rejoindre 🇪🇸, tout particulièrement si l'accord se pérennise. Ils auront, au contraire, un véritable intérêt à demeurer 🇬🇧 tout en étant un pied dans 🇪🇺.

Enfin, 🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿.
Ne nous leurrons, même si la tendance européenne de l'🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 est réelle, Nicola Sturgeon, indépendantiste, voit dans 🇪🇺 un moyen de parvenir à son but ultime : l'indépendance de son pays.
La campagne de pub, les illuminations, tout cela est plus motivé par l'indépendance.

Les deux ne sont pas incompatibles, mais l'un est plus un carburant pour l'autre car les indépendantistes se remettent encore de la claque de 2014 où le pays avait dit non à 55% à l'indépendance.

Bien sûr, BoJo s'oppose à toute nouvelle consultation, car il est probable (mais pas certain) qu'elle aboutirait à un résultat différent de celle de 2014.
Les élections de mai prochain seront un test sur le vote indépendantiste, si le SNP l'emporte largement, ça va bouger.