De toi, Rémi, il ne me reste que des souvenirs.
Rémi Ochlik, mon compagnon, mon amoureux était photographe de presse. Un grand photographe.
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Il y a 10 ans, le 22 février 2012, au cours d’un reportage à Homs, en Syrie, le centre de presse dans lequel il dormait, a été bombardé. Volontairement.
Rémi avait 28 ans.
Il est mort sur le coup.
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Une enquête a été ouverte en France pour meurtre.
Rémi aurait été visé par l’artillerie du régime syrien de Bachar al-Assad. Assassiné car journaliste.
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Dimanche 4 mars 2012, Rémi, tu étais à l’intérieur d’un cercueil en bois clair sur le tarmac de l’aéroport.
Tu étais face à moi et je t’imaginais quand, pour la toute première fois, je t’avais vu en Tunisie, sur l’avenue Bourguiba pendant le Printemps arabe.
4/10 https://t.co/QmKCPtXCYZ
Aujourd’hui encore, aujourd’hui toujours, je revois ton visage rayonnant, tes yeux doux, ton sourire d’enfant.
Un court moment au moins, j’aimerais entendre ta voix, ton rire.
Rémi, je n’ai pas pu te dire au revoir, ni t’embrasser une dernière fois.
5/10 https://t.co/9285XCPuv3
Toujours au plus près de ceux que tu photographiais, tu avais le don d’apparaître sans que l’on te voie venir.
Tu étais un photographe très talentueux.
Exceptionnel, exigeant, rarement satisfait.
6/10 https://t.co/4Xml1GOVY0
Tu as couru dans les rues de Tunis enthousiaste, tu t’es retrouvé avec les insurgés de la place Tahrir, au Caire, tu as arpenté les décombres sanglants de Misrata et Tripoli, jusqu’à la chute de Kadhafi.
7/ 10 https://t.co/ddKZMlyMzN
Réservé et pudique, tu étais doux, généreux, attentionné, ton rire était plein d’allégresse. Tu étais si courageux.
Dans tes yeux, se devinaient les désirs, les humeurs, les états d’âme, les joyeux comme les sombres. Tu étais mon homme.
8/10 https://t.co/qhcEVCKIxB
Dix ans… La brûlure au cœur est irréversible. Il faut apprendre à l’apprivoiser.
Si le temps rend moins émotif, il n’efface pas le deuil. Ni la détermination.
Bientôt viendra l’heure des comptes et de la justice.
@fidh_en @fidh_fr @CBectarte
9/10 https://t.co/DtqsRFXwqu
Tu me manques.
Puissent ces quelques lignes, te ramener vivant quelques instants.
Une immense pensée aux proches de Marie Colvin, tuée elle-aussi dans ce bombardement. Pensées à Édith, William et Paul, mes confrères et amis blessés ce jour-là. A ses parents. #RemiOchlik
10/10 https://t.co/HJ1cGOTxJD