Les vidéos de #violences en manif contre la #ReformeDesRetraites tournent sur les RS - et en particulier celles des FDO. Quels effets ont ces violences sur l'opinion et en particulier sur l'intention de mobilisation ? 1 🧶 avec de la data issue de notre #tensiometre @GrandRecit⬇️
Comme le rappelait @pierre_plottu dans ce 🧶très juste, on entend bcp des inquiétudes, notamment dans la perspective de la manif du #23mars. Or, depuis le début de la mobilisation, les cortèges de l'intersyndicale sont sûrs et sans danger. 2/10
https://twitter.com/pierre_plottu/status/1638099861152190464?s=20
Qd on a interrogé les Français début février, les manifs se déroulaient sans violence. Les médias le soulignaient. Pourtant on notait déjà une crainte très partagée sur les risques de violence. Et l'inquiétude croissante selon le degré d'intention de se mobiliser. 3/10 https://t.co/SJRpfwFMQ6
De fait la corrélation entre inquiétude face au risque de violence et intention de se mobiliser est très significative (-0,32) : plus on les pointe, moins on est enclin à descendre dans la rue. C'est ce qu'on appelle dans le jargon un "negative incentive". 4/10
Alors, posons la question qui fâche : est-ce que mettre l'accent sur la violence dans les cortèges (voire l'entretenir) est un moyen de mettre fin ou d'affaiblir une mobilisation ? On a tous en mémoire la fin des #giletsjaunes. Ça finit par freiner la mob, oui. Mais 5/10
Ça génère deux phénomènes :
- à court terme, la radicalisation : les mobilisés sont déjà plus enclins à la grève sauvage ou à la désobéissance civile que la moyenne des Français.
- à moyen terme, le ressentiment, et dc la baisse de confiance envers les institutions. 6/10
Une baisse de confiance qui est déjà très nette, dans le dernier baromètre de la confiance en politique du @CEVIPOF. C'est à peu près valable pour toutes les organisations, mais en particulier pour la police (l'effet GJ est très net sur le graph)… 7/10 https://t.co/6kx0xX8Rdh
Et plus encore pour les pouvoirs publics, largement donnés en baisse. 8/10 https://t.co/Jymzpq8oid
Est-ce que pour autant, comme on lit çà et là, la situation est un carburant pour les partis populistes de droite ? Comme @mathieugallard, je suis plutôt mesuré sur ce sujet. D'abord parce que les thématiques à l'agenda sont sociales, ce qui bénéficie plutôt à la gauche 9/10
Ensuite parce que les syndicats connaissent un regain de légitimité (+9 points par rapport à février 2020, au moment de l'opposition contre la précédente réforme des retraites). Il y a donc un débouché possible au sein de la démocratie sociale. 10/10