Une semaine après, quelques réflexions à propos de la shitstorm numérique qui s'est abattue sur @franceculture @FC_actu @int3rnationalRF et sur ma personne pour avoir rendu compte de la participation de la première équipe cycliste israélienne au #TourdeFrance #Thread ⬇️ https://t.co/xiyQc7Llow
Il est toujours cocasse (et rassurant aussi ?) de voir que le correspondant à Jérusalem, pour le même article, suscite des critiques venues des deux "camps" comme en témoignent ces deux captures d'écran...
https://t.co/wctPSEsUSd
Passons sur les accusations d'antisémitisme ou de défenseur de l'apartheid. Elle sont tellement énormes, déplacées et malhonnêtes qu'elles discréditent leurs auteurs. Mais bon, l'insulte évite de réfléchir...
Des gens sont révoltés car nous aurions considéré qu'Israël n'est pas "un pays normal". Or, le titre du tweet est explicite : "le sport de haut niveau est devenu pour Israël un instrument de communication et de normalisation de son image"...
... "Normalisation de son image." Hé oh, les gens, il est écrit "normalisation DE SON IMAGE". L'image d'un pays à l'international n'est pas le pays. D'ailleurs, nous écrivons ceci car ce sont les propos tenus par des Israéliens eux-mêmes.
Sylvan Adams, le propriétaire québeco-israélien de l'équipe cycliste, déclare : "nous devons promouvoir notre pays pour montrer le vrai visage d'Israël, qui est tellement mal compris à cause d'une couverture médiatique à sens unique."
Eyal Zisser, vice-recteur de l'université de Tel Aviv précise même : "il est important pour les Israéliens de projeter une image différente. Ils veulent avoir l'air normal"
Face aux mouvements de boycott comme BDS, des Israéliens affirment donc que leur pays doit renvoyer une autre image à l'international. Et le sport de haut niveau y contribue.
Quant aux réflexes pavloviens "vous n'auriez jamais fait le même article sur le Qatar" je répondrais que je suis correspondant à Jérusalem et qu'avec Israël, la Palestine, l'Egypte et la Jordanie qui sont ma zone de couverture habituelle, j'ai déjà beaucoup à faire.
Alors que @franceculture a consacré de remarquables émissions au Qatar et à sa diplomatie d'influence, culturelle et sportive :
https://t.co/oIsoabvQ41
https://t.co/ag1gCVHvYZ
https://t.co/3wUKf1dkz3
https://t.co/Ejc6X1AtRE
https://t.co/cMe4X44ylQ
https://t.co/S7WgCjQvGd
Mais je ne suis pas dupe (et pas trop optimiste). Très peu iront lire et préféreront détourner en débat en mode "ah, ah, et ça vous n'en parlez jamais !"
"Mais pourquoi les médias ne parlent pas de........"
"Pourquoi ne dites-vous pas que........"
Que les critiques émanent de militants - même anonymes - de telle ou telle cause est légitime. Quand elles sont injurieuses et infondées, quel dommage. Quand elles sont aimables et fondées, quel plaisir de débattre.
Cependant, je suis inquiet quand des dénonciations pavloviennes émanent d'avocats, journalistes, élus, etc que le métier et la position sociale devraient amener à écouter vraiment nos reportages et à bien lire nos articles plutôt que se limiter à lire leurs titres de travers...
Les mêmes qui nous accusent de "manquer d'objectivité" manquent singulièrement de nuance et de curiosité car, à leurs yeux, nous sommes déjà coupables avant même d'avoir publié nos reportages... Dommage pour eux, on ne va pas se taire 📻😁