Michel Goya

Point de situation des opérations en Ukraine 10 mars J+14 ⏬⏩https://t.co/faBynkspSW https://t.co/vnRfqAZ2cw

Situation
Situation générale : Inchangée. Forces russes dispersées et ralenties. Recherche de déblocage par « effet domino » (la prise d’une ville permet de libérer des forces qui permettent de prendre plus facilement une autre ville).

Ouest : inchangée. Le sort de l’« armée bloquée » (35e A) est toujours aussi mystérieux.

Kiev : attaques russes dispersées sur la périphérie de Kiev sur trois axes Ouest (Boucha-Irpin)-Sud-Ouest (Yasnohorodka) et Est (Brovary). Pas de masse critique suffisante pour le bouclage complet avant les prises de Chernihiv et de Soumy. Effort donc sur ces villes avant Kiev.

Est : Kharkiv toujours assiégée sans assaut. Tentatives de progression de et vers Louhansk sans succès.
Sud : dispersion sur 3 zones de combat : Marioupol, Zaporijjia et Mykolaev. Effort sur Marioupol pour libérer des forces et attaquer Zaporijjia et/ou Mykolaev.

Notes
Méthode de la prise de ville par infiltration (cheval de Troie) (cf. Hué durant l’offensive du Têt en 1968 prise de l’intérieur par des milliers de combattants introduits dans la ville de 140 000 habitants).

« Saboteurs » (FS ministère affaires étrangères ? FSB ?) introduits dans Kiev en 2021 par locations d’appartements pour faciliter la pénétration des forces russes lors de l’assaut initial, rens., assassiner Zelensky ( ?), prendre des points clés, entretenir confusion et paranoïa.

Développement à prévoir de 2 courants d’opinion antagonistes en France : le courant interventionniste sensible au spectacle de la souffrance de la population, et le courant du refus (« C’est pas ma guerre ») se superposant ou se substituant à celui des sympathisants de Poutine.

Théorie : conscrits et réserves
L’armée russe est mixte. L’ambition était de la professionnaliser entièrement, mais le nombre insuffisant de volontaires a contraint à maintenir 260 000 conscrits, une fraction de la population masculine appelable de 18 (parfois moins) à 27 ans

La tranche appelée normalement le 1er avril, a été finalement appelée en février 2022. Elle est susceptible d’être engagée en Ukraine en mai, ou plus tôt si décision gouvernementale. Dans les deux cas, ce ne sera pas une population de grande qualité et de motivation.

Il est possible d’étendre la part de la population appelée, et peut-être tout de suite, là encore si une nouvelle loi le permet, mais les effets ne pourront se faire sentir que dans quelques mois.

L’organisation de la réserve est anarchique. Sur le papier, il est possible de former des unités de réserve avec les stocks énormes de vieux matériels et une population mobilisable de 2 millions d’anciens conscrits ou professionnels.

Mais il n’y a quasiment aucune structure de « maintien en condition » par des entraînements réguliers. La valeur combattante de ces unités, mobilisée encore une fois par une loi pour la durée de la guerre, serait très médiocre.

Tentative de former des réserves proches de la manière occidentale avec l’Armée de réserve de combat créée en 2021 et constituée de réservistes individuels effectuant des périodes régulières de formation et de mission dans les forces, mais leur nombre est faible.

Apparemment 3000 d’entre eux ont été envoyés à Belgorod pour compléter des unités qui viennent se reconstituer à l’arrière.

Conclusion : les forces russes en Ukraine peuvent être renforcées de quelques unités d’active et de quelques milliers de réservistes (+ mercenaires et miliciens), mais le renforcement ultérieur à base de conscrits et mobilisés risque de faire diminuer la qualité militaire.
FIN

Thu Mar 10 09:54:22 +0000 2022