Michel Goya

Point de situation des opérations en Ukraine 15 mars J+19⏬⏩https://t.co/XzfiBTllu8
Fond de carte @War_Mapper
36A = 36e armée (une armée, entre 10 et 30 000 h)
7DA = 7e division aéroportée
20DM = 20e division d'infanterie motorisée https://t.co/lqP84l5SKs

Situation générale
Peu de changements. Les Russes ont semble-t-il intégré que le siège de Kiev sera une campagne de longue durée et ils portent plutôt leurs efforts à court terme sur la région du Donbass.

Situations particulières
Nord-Ouest : Mouvements sur la frontière biélorusse et reconnaissances de drones russes. Les capacités de manœuvre russo-biélorusses semblent limitées, mais peut-être s’agit-il de fixer des forces ukrainiennes dans la région.

Les reconnaissances accompagnent sans doute la campagne de lutte contre les flux d’approvisionnements.

Kiev : situation d’attente. Harcèlement de la ville à la roquette. Combats pour le franchissement de la rivière d’Irpin.
Kharkiv : violents combats dans les rues. La reconquête de la ville par les forces ukrainiennes constituerait leur première victoire « terrain ».

Donbass : effort russe sur la zone Izium-Severodonetsk, avec espoir de faire craquer l’armée ukrainienne du Donbass. Incapacité russe à attaquer à Zaporijjia. Attente de la prise de Marioupol, pour dégager des forces.

Sud-Ouest : combats très indécis à Mykolaev. L’attaque russe manque de mordant.
Repli semble-t-il de la 7e Division aéroportée.

Notes
Viste du leader tchétchène Ramzan Kadyrov auprès des forces tchétchènes près de Kiev (?). Forces tchétchènes aussi près de Marioupol.

Début d’arrivée sur le théâtre de mercenaires syriens (et autres) dans les jours à venir, peut-être d'abord dans les camps d’entrainement à Gomel et Rostov.

Le Russie rencontre semble-t-il des difficultés à trouver des volontaires russes pour combattre en Ukraine.

Il y a l’équivalent de 30 Grozny (6 semaines de combat dans la ville) en Ukraine, pour une armée russe qui n’a visiblement guère progressé dans le combat urbain depuis la seconde guerre de Tchétchénie.

Il y a 30 villes de la taille Grozny en Ukraine, pour une armée russe qui n’a visiblement guère progressé dans le combat urbain depuis la seconde guerre de Tchétchénie.

Le printemps, et le retour d’une végétation dense sur une partie du pays, favorisera la "guerre de partisans".

Théorie
Pertes de véhicules russes (cf. https://t.co/DrQl5uktFh) : 1295 (pour moitié détruits et pour moitié capturés). 214 chars (environ 10 chars perdus par jour) pour un quart des T-72 B3 et un quart des T-80U. Peu de chars modernes perdus (16 T-90A).

399 véhicules de transport/combat d’infanterie blindés chenillés ou à roue dont 74 MT-LB, 68 BMP-2 et 37 BTR-80. Là encore beaucoup de matériels anciens rénovés. Les Russes préfèrent perdre des équipements anciens dont ils ont des stocks énormes, que des hommes.

Environ 60 BMD perdus, ce qui témoigne de l’implication (et de l’usure probablement) des forces aéroportées (VDV) dont c’est le véhicule de combat.
Plus de 400 camions russes détruit. Combien en ont-ils au total ?

Pertes ukrainiennes : 343 véhicules (sous-estimation sans doute plus importante que du côté russe) dont 65 chars (2/3 perdus ou abandonnés) et 109 véhicules d’infanterie ainsi que 84 camions. Un rapport de pertes flatteur pour les Ukrainiens, aux matériels encore plus anciens.

Une interrogation, pourquoi 200 véhicules abandonnés/capturés, alors que les forces ukrainiennes tiennent le terrain. S’agit-il de véhicules perdus dans les territoires abandonnés initialement ? Est-ce un problème logistique ?

Le potentiel de véhicules ukrainien n’apparaît pas encore trop entamé, là encore les stocks ex-soviétiques sont considérables, le problème réside sans doute surtout dans la logistique carburant-obus sur la longue durée et bien sûr dans les poches de résistance isolées du Nord-Est

Va-t-on voir ces poches se transformer en zones de partisans à la faveur du printemps ?
FIN

Tue Mar 15 14:41:32 +0000 2022