#CopyComic = Kheiron ?
La vérité - #Thread ⬇
L’humour est un des seuls domaines où la condamnation des voleurs ne fait pas l’unanimité.
C’est plus facile de se mettre à la place de quelqu’un qui s’est fait cambrioler que de quelqu’un à qui on a volé... une blague ? Une idée ? Un concept ?
Mais demandez à Georges Lucas s’il aurait préféré qu’on lui vole sa voiture ou son idée de Star Wars.
Je ne vous demande pas de plaindre les humoristes qui restent privilégiés dans cette société où beaucoup ont des problèmes bien plus graves.
Je vous décris juste notre quotidien pour que vous puissiez essayer de vous mettre à la place d’un mec ou d’une fille de 20ans, qui parcourt Paris dans tous les sens pour jouer 10min dans trois lieux différents chaque soir.
Un mec ou une fille qui paie son loyer avec les quelques pièces et billets que les spectateurs laissent dans un chapeau à la fin du show. Un mec ou une fille qui ne vit que pour trouver la meilleure manière d’enchainer ses quelques blagues pour vous faire rire
Et dont le meilleur moment de la journée sera celui qu’il ou qu’elle aura partagé avec vous sur scène.
Essayez de vous mettre à sa place quand il voit son texte dans la bouche d’un confrère qui reçoit vos rires en cadeau.
Ce mec ou cette fille, tous les humoristes l’ont été. J’ai la chance de ne plus l’être aujourd’hui. J’écris, mets en scène, interprète et produis mes spectacles et mes films. Je suis indépendant.
Je ne suis plus cet humoriste débutant qu’ils peuvent intimider, menacer, interdire de jouer dans telle ou telle salle ou empêcher d’être invité dans tel ou tel média.
Pour faire simple, je n’ai à lécher le cul de personne pour pouvoir continuer à exercer mon métier.
Ca fait des années que mes collègues humoristes et moi-même assistons à un sempiternel vol de textes dans l’impuissance la plus totale.
Et puis #Copycomic est arrivé.
Je ne sais pas pour vous mais me concernant, lorsque quelqu’un dénonce des gens qui ont une attitude nuisible, ce n’est pas un délateur mais un lanceur d’alerte. C’est un acte citoyen.
À part quelques humoristes qui ont des affinités ou qui travaillent avec des gens directement épinglés, nous avons tous (en privé) approuvé la démarche de ce justicier. Le mot n’est pas anodin. Je le pense sincèrement.
Il nous a rendu justice à nous, auteurs, mais surtout à vous, public. Vous qui méritiez de savoir la vérité. Des humoristes lui parlent mais également des journalistes et des anonymes fans de stand-up.
Croyez-moi, il est impensable qu’une personne puisse récolter toutes ces données sans une aide massive. Et je le répète, je suis fier d’avoir fait partie de cette aide.
A ceux qui sont derrière toute cette mascarade, je vous conseille d’écouter le public en vous remettant en question et en arrêtant de chercher des fautifs. Ils sont dans vos miroirs.
Donc pour répondre à cette accusation plutôt flatteuse :
Non, je ne suis pas Copycomic.
C’est clair, précis et sans équivoque.
Je ne peux décemment pas m’approprier l’oeuvre de la personne qui a assaini l’humour français.
Certes, nous étions beaucoup à le soutenir en secret, mais c’est à lui qu’il faut rendre hommage.
C’est ce que je viens de faire et je vous invite, si vous vous reconnaissez dans ce texte, à en faire de même.
#jesuiscopycomic
#jesuisbanksy
#jesuisdaftpunk (les deux)
Ps : J’ai lu tous vos messages sur le net. Vous m’avez ému (merci pour votre soutien) et vous m’avez fait pleurer de rire (merci pour vos vannes).