Nicolas Quénel

Je rentre de trois jours à Bruxelles pour la conférence annuelle #Disinfo2022. Trois jours rythmés par des conférences de haute volée sur la lutte contre la désinfo et les opérations d'influence étrangères durant lesquels on croise tout le gotha du secteur. 🧶 https://t.co/NvJpmVnIuS

Pendant trois jours, les industriels, chercheurs, journalistes, experts, ONG, fondations, politiques, fonctionnaires et autres gens plus discrets se rassemblent et se parlent à bâton rompus de l'état de la menace et des solutions à apporter.

Evidemment la guerre en Ukraine a occupé tous les esprits et les mesures d'accès et de sécurité étaient assez strictes.

Quelque part, valait mieux ça vu le beau linge qu'il y avait. La grosse conversation cette année tournait beaucoup autour des politiques publiques de lutte.

C'est toujours marrant de tomber sur des représentants d'autres Etats qui racontent leur perception de la réponse française btw.

Mais on sent qu'en général tout le monde (surtout l'UE kof kof) se sent le besoin de se justifier aujourd'hui sur ses actions

On ne va pas se mentir, le bilan est un poil maigre et l'expression "deux salles deux ambiances" est parfaitement adaptée pour décrire ce qu'il s'est passé et la différence entre ce qui se dit dans la salle de conférence et dans la salle de repos.

L'agacement de certains de voir le défilé des fonctionnaires foutent rien depuis des années et qui se réveillent subitement depuis un an et se sentent le besoin d'agiter les bras pour faire comme si ils étaient hyper pro-actifs (la preuve, ils sont là) a tendance à agacer.

Du coup, business as usual pour les gens qui bossent, et numéro de claquettes particulièrement développé de ceux qui feraient bien de s'y mettre en écoutant et appliquant les conseils des premiers.

Bon, à la fin y'a aussi toujours des mecs qui se pointent en expliquant qu'ils ont monté une boite incroyable et qui sera la solution ultime à la désinformation. C'est généralement les mecs qui te disent "on a de l'IA" ou "on a un lab".

C'est rigolo à observer.

On les remarque vite, c'est ceux qui essayent de tamponner ceux qui font des claquettes.

C'est pratique pour ces derniers, contre un peu de pognon ça les aide à dire qu'ils font des trucs et qu'ils sont à la pointe. Comme ça ils peuvent refaire des claquettes l'année d'après.

Thu Oct 27 11:22:49 +0000 2022