(1/8) On parle bcp de « guerre de l'information », et il se dégage l'impression que #Ukraine la gagne jusqu'ici. Un des sous-produits de ce phénomène : l'émergence d'une micro-mythologie voire d'une « pop culture » entourant le conflit. Qq ex. de cette curieuse iconographie 👇
(2/8) Le Javelin, redoutable arme anti-tank à charge creuse, a acquis le statut d'arme miracle pour les 🇺🇦. Il inflige effectivement de lourdes pertes parmi les blindés russes (exhibit A) et est devenu l'objet d'un culte, au sens quasi-littéral, d'une partie de la Twittosphère. https://t.co/3GtbKyoX99
(3/8) Il en va de même du NLAW, autre puissante arme anti-tank (de fabrication britannique), dont le nom est devenu un mot du quotidien chez les internautes ukrainiens. Ci-dessous, un clin d'oeil au morceau « I fought the law » (The Crickets, Bobby Fuller Four, The Clash). https://t.co/zNhjTJOOGD
(4/8) Autre icône, sans doute fantasmée : « The Ghost of Kyiv », un pilote de MiG-29 ukrainien qui serait devenu un As (5 appareils ennemis abattus) au 1er jour du conflit. Mystérieux vengeur masqué veillant sur le ciel ukrainien, 'the Ghost' nourrit diverses légendes sur les RS. https://t.co/38LgqljGeu
(5/8) Micro-narratif ayant nourri l'image de martyre badass de 🇺🇦, la phrase désormais célèbre adressée à un navire 🇷🇺 par les défenseurs de l'île Zmiiny. Un écho au fameux « m**** ! La garde meurt mais ne se rend pas » à Waterloo. (NB: « les 13 » sont vivants, faits prisonniers) https://t.co/sR9vgJpM1o
(6/8) Et l'icône des icônes, c'est évidemment Zelensky, devenu en qq jours un héros mondial... et pour certains un « real O.G. », comme en témoigne ce montage de 'fans', mêlant sa vidéo et le célèbre titre Shook Ones de Mobb Deep (cf le film 8 Mile p. ex) https://t.co/PBsdEh8dgs
(7/8) On peut bien sûr questionner cette « hipsterisation » d'une guerre sanglante par des geeks à l’abri devant leur écran. Force est toutefois de constater que cette iconographie contribue à galvaniser les 🇺🇦 et à mobiliser les opinions étrangères (notamment les milléniaux...)
(8/8) Et les Russes ? Réputés maîtres de la guerre des narratifs, ils sont ironiquement leur propre prisonnier : le Kremlin ayant fait le choix de cacher la nature du conflit à sa population, il ne peut à peu près rien raconter... puisqu'il est sensé ne rien se passer.