Anna Colin Lebedev

La loi qui punit lourdement, jusqu'à 15 ans de prison, toute critique de la guerre ou mise en doute des informations officielles est désormais en vigueur en Russie.
Les conséquences en sont déjà lourdes et déterminantes pour la suite. 1/7

En vertu de la loi, toute publication, déclaration, post ou partage critique, toute publication d'informations alternatives sont punies jusqu'à 15 ans d'emprisonnement. Les anciens posts dans les réseaux sociaux, s'ils sont visibles, tombent sous le coup de la loi. 2/7 https://t.co/Vx8Id1IfaP

La formulation est très floue et laisse une grosse marge d'interprétation. Par exemple, si la diffusion d'information entraîne de "graves conséquences", la peine de prison peut être montée au maximum. Mais les "graves conséquences" ne sont pas définies. 3/7

Cette loi complète et aggrave les persécutions contre les médias indépendants qui fonctionnaient encore en Russie et les blocages des réseaux sociaux. Elle rend impossible l'exercice du métier de journaliste. Elle verrouille la possibilité de partage sur les réseaux sociaux. 4/7

Les sources disponibles en langue russe seront de moins en moins nombreuses. Ceux qui installent des VPN pourront avoir accès aux médias internationaux, mais une grande partie du pays sera dans une bulle opaque. 5/7

Les journalistes et activistes russes, dont beaucoup quittent actuellement le pays, ont du courage et une sacrée inventivité. Ils auront besoin de soutien, y compris financier, pour continuer à travailler et trouver les moyens d'informer les citoyens de leur pays. 6/7

Le partage public de l'information est désormais dangereux, mais lire, voir et faire circuler une source en douce est pour l'instant possible. Encore faut-il que les journalistes russes puissent avoir les moyens matériels et techniques de produire de l'information en russe. 7/7

Sat Mar 05 06:01:01 +0000 2022