jean marc manach
@manhack
Wed Jan 20 10:46:09 +0000 2021

Mis en examen pour avoir revendu des informations sensibles sur le darkweb, @Ced_haurus, ex officier de police judiciaire à la DGSI, publie un guide de vulgarisation consacré aux investigations techniques en matière de téléphonie mobile /1
Sur @nextinpact
https://t.co/I4poJ2x3Ck

Inscrit sur Twitter depuis fin 2019, il a consacré plusieurs threads aux questions d'investigation numérique, expliquant notamment comment des policiers essaient d'aspirer des données des messageries chiffrées tel que Signal. /2
https://t.co/VmHT9mvF5C

Il y vient aussi de mettre en ligne un livre & un site, https://t.co/LyVzqdEJhe, qui ont pour objectif d'informer les avocats & professionnels du droit sur les techniques d'investigation déployées par les enquêteurs et les services de renseignements /3
https://t.co/6qvoye2p4l

Pour lui, « on peut faire dire n'importe quoi à la téléphonie dans une enquête, qu'on présente comme une preuve irréfutable ». Or, « Tout le monde doit avoir les mêmes armes lorsque l'on fait face à la justice ». /4

Sur son site, il explique que « durant l’enquête portant sur les faits pour lesquels je suis mis en cause, j’ai pris conscience que, bien trop souvent, les professionnels du droit ne disposent pas du même niveau d’information en matière de téléphonie mobile d’investigation » /5

Cédric D. évoque aussi une tribune parue sur Dalloz pour qui « la tentation d’utiliser la PNIJ à des fins autres que judiciaires, aussi théoriques qu’elles apparaissent, ne sont pas totalement sans fondements ». /6
https://t.co/LVT1gN63xf

Pour lui, « à l'aune des grands principes sur le respect de la vie privée des citoyens et de l'accès à leurs informations, la PNIJ apparaît comme un outil obscur et paradoxalement lui-même attentatoire au respect de la vie privée ». /7

Il rappelle en outre que les Fadettes en disent « parfois bien plus long sur l'utilisateur » qu'une écoute téléphonique puisqu'elles vont « renseigner l'enquêteur sur ses interlocuteurs, sur l'utilisateur réel de la ligne, son usage du téléphone et ses déplacements ». /8

De plus, souligne-t-il (en gras), « les enquêteurs sollicitent très souvent les Fadettes de l'entourage d'un individu malgré le fait que ces proches ne soient pas directement impliqués dans l'affaire ». /9

Un enquêteur peut en outre demander à identifier les communications passées dans un rayon de moins de 300 mètres dans un laps de temps inférieur à 5 minutes, pour espérer identifier les portables des suspects ayant borné à proximité dans un intervalle de temps donné. /10

La PNIJ permet également à un enquêteur de « solliciter l'obtention de toutes les communications ayant transité par une cellule » sur une période de 4 heures, ce qui se chiffre souvent « en dizaines de milliers de communications ». /11

En 2020, la Cour des comptes a dénombré une moyenne de 10 000 lignes écoutées en permanence, pour un total d'interceptions de 100 millions de communications par an, alors que le ministère de la Justice en décomptait pour sa part respectivement 8 500 et 31 millions en 2017. /12

Les messageries chiffrées ? Une métaphore :
Facebook Messenger, Snapchat & Instagram sont des décapotables sur l'autoroute.
WhatsApp, une voiture fermée à clé.
Telegram et Signal, des véhicules blindés dans un tunnel. /13
La suite à lire sur @nextinpact :
https://t.co/I4poJ2x3Ck

Vous pouvez aussi consulter la présentation de son guide sur https://t.co/JhXR9jQTXf ou lire les bonnes feuilles et l'acheter directement sur Amazon : /14
https://t.co/tY31qbKx6M

Wed Jan 20 12:22:17 +0000 2021