"Je regrette qu'on n'ait pas pu utiliser des drones" lors de la finale de Ligue des Champions, dit Darmanin devant les sénateurs en esquissant un léger sourire. Joli numéro de trolling.

Le ministre de l'Intérieur annonce aussi un renforcement de la vidéosurveillance entre le RER et le Stade de France. Qui va payer ? Est-ce que c'est une priorité, alors que la taux de pauvreté de Saint-Denis culmine à 37% ?

Si l'Etat cherche d'autres moyens d'engager des dépenses publiques en Seine-Saint-Denis, j'ai quelques idées. https://twitter.com/PJanuel/status/1532032026160664576

Après 1h20 d'audition, le sénateur @Jeromedurain pose - enfin - la question à 1000 euros : "Est-ce qu'il n'y a pas un problème de conception de notre maintien de l'ordre ?"

Les sénateurs insistent pour comprendre les chiffres du gouvernement. "Les supporters ne pouvaient pas être simultanément dans la fan zone et autour du Stade de France", souligne @mpdelagontrie, rappelant à Darmanin qu'il disposait de caméras de vidéosurveillance et d'un hélico.

Très classe, @GDarmanin tacle @mpdelagontrie qui, parce qu'elle s'est opposée à la loi sécurité globale, aurait empêché la police d'utiliser certaines technologies pour surveiller les foules samedi soir.

Darmanin jure que les caméras de vidéosurveillance du RER D montrent d'importants flux de supporters de Liverpool revenant vers Paris pendant le match. Il ajoute qu'il ne peut pas les montrer mais invite la Commission des Lois du Sénat à venir consulter les bandes.

Problème : la SNCF contredit le ministre. https://twitter.com/Pierre_B_y/status/1532042707706998785

J'avoue tout : les 40 000 supporters égarés étaient dans mon Airbnb à 1500€ la nuit.

"Nous nous attendions à des problèmes de hooliganisme, ce n'est pas venu de là", dit encore Darmanin. Il a reconnu quelques minutes plus tôt ne pas avoir eu connaissance de la note de la DNLH : elle précisait pourtant qu'il n'y avait pas de risque particulier de violence.

Les sénateurs posent des questions légitimes sur le maintien de l'ordre. On leur répond drones, vidéosurveillance et blockchain en agitant des chiffres magiques. Tous ces dribbles inutiles pour faire diversion.

Les nuages de lacrymos ? "C'était le seul moyen de dispersion à l'exception des grenades de désencerclement et des LBD", répond Darmanin, en imputant les abus à des "individualités". Il ne bouge pas d'un iota : il n'y a pas eu de mort ou de blessé grave, c'est donc un succès.

Malgré l'exhortation de certains sénateurs, le ministre de l'Intérieur ne s'excusera pas auprès des supporters anglais. Il insiste sur le fait que les madrilènes n'ont pas posé problème.

Et c'est tout pour aujourd'hui.

Petite précision par rapport à l’audition d’hier : Darmanin a bien regretté le gazage d’enfants, de personnes âgées ou à mobilité réduite et de détenteurs de billets légitimes (les autres on a le droit ?), mais il n’a pas présenté les excuses formelles réclamées par les Anglais.