Vincent Vantighem
@vvantighem
Thu Dec 03 11:28:35 +0000 2020

#Sarkozy #Bismuth : Hello ! De retour devant la 32e chambre pour la suite du procès dit « des écoutes de Paul Bismuth ». En espérant que le calme soit revenu après les incidents d’hier soir... https://t.co/fFJY8jCApu

#Sarkozy #Bismuth : ... Mais ce n’est pas certain... J’entends d’ici résonner la voix de Frederik-Karel Canoy qui donne une interview à une télé dans le hall du tribunal en menaçant (qui ?) du doigt.

#Sarkozy #Bismuth : Difficile de croire, dès lors, qu’il va se désister de sa constitution de partie civile, comme le bruit a couru hier soir.

#Sarkozy #Bismuth : Rappelons qu’hier soir, il a failli en venir aux mains avec Paul-Albert Iweins, l’un des avocats de Thierry Herzog.

#Sarkozy #Bismuth : Parlons plutôt du programme du jour...
- Questions du PNF à Gilbert Azibert.
- Témoignage du bâtonnier Olivier Cousi et d’Henri Leclerc, cités par la défense de Thierry Herzog
- Interrogatoire de Thierry Herzog.

#Sarkozy #Bismuth : Avocat historique de Nicolas Sarkozy et prévenu dans cette affaire, Thierry Herzog a déjà fait savoir qu’il ne répondrait à aucune question sur les écoutes dont il conteste la légalité.

#Sarkozy #Bismuth : De plus en plus de mal à croire que Frédérik-Karel Canoy se désiste. Il est entré dans le prétoire le premier et a déjà enfilé sa robe noire. Il parle à un homme qui a pris place derrière lui. Une nouvelle partie civile ?

#Sarkozy #Bismuth : Avant que l'audience ne démarre, je me dois d'abord de battre ma coulpe pour une erreur commise hier. Le client de FK Canoy n'aurait pas parlé de « juifs » mais de « juges ». Toujours mes problèmes d'audition...
https://t.co/Mu6L40L5u4

#Sarkozy #Bismuth : De nombreux avocats sont déjà présents dans le prétoire, en soutien. « Nous venons écouter notre bâtonnier [Olivier Cousi], boire les paroles d’Henri [Leclerc] et soutenir Thierry [Herzog] », indique l’un d’eux.

#Sarkozy #Bismuth : A peine entrée dans le prétoire, Jacqueline Laffont reçoit de nombreuses marques de soutien de la part de ses confrères, après les incidents survenus hier soir à l'audience.

#Sarkozy #Bismuth : Beaucoup beaucoup de monde dans le prétoire en ce jeudi. Les policiers rappellent aux nombreuses robes noires que la règle, c'est « quatre par banc ». Ce n'est pas gagné...

#Sarkozy #Bismuth : Et avant que cela ne reprenne, quelqu'un a eu la bonne idée de demander à @TheReaderapp de remettre le thread d'hier dans le bon sens. Si vous avez manqué les épisodes précédents... ⬇️
#Autopromo
https://t.co/gciNXksHyO

#Sarkozy #Bismuth : Donc, le comité directeur de l'Association des avocats pénalistes (#ADAP) est présent pour « redire son opposition aux écoutes téléphoniques entre les avocats et leurs clients. » Il y a du monde.

#Sarkozy #Bismuth : #PointMode - Après un début de procès dans des teintes sombres (noire ou anthracite), Nicolas Sarkozy arbore aujourd'hui un costume d'un gris plus clair. Le masque, lui, est toujours bleu et ... sous le nez.

#Sarkozy #Bismuth : L'audience est ouverte. L'huissier procède à l'appel.

#Sarkozy #Bismuth : La présidente Christine Mée indique qu'on va reprendre les débats où ils ont été interrompus hier. A savoir aux questions du Parquet national financier à Gilbert #Azibert.

#Sarkozy #Bismuth : La vice-procureur demande qu'on projette le scellé correspondant à l'agenda 2013 de Gilbert Azibert.

#Sarkozy #Bismuth : Gilbert Azibert
« Attendez, Madame le procureur. Pour vous éviter tout travail laborieux (...) j’ai préparé moi-même les questions que vous me poserez. A savoir le 11 mars... » Il est interrompu par la présidente.

#Sarkozy #Bismuth : La procureure évoque un RDV avec un Thierry à la date du 04/10/2013... Pas simple : Gilbert Azibert écrit un peu comme un médecin pour vous donner une idée.

#Sarkozy #Bismuth : « Il est possible que ce soit Thierry Herzog. Mais sept ans après, je ne sais pas. C’est tout ce que je peux répondre. »
Gilbert Azibert apparaît passablement agacé par les questions du PNF.

#Sarkozy #Bismuth : Questions sur ses rencontres avec Philippe Courroye. « Il est un de mes amis il y a plus de 20 ans. On a déjeuné, on a dîné ensemble. Nous n’avons pas parlé de l’affaire Bettencourt. Il avait d’autres chats à fouetter et moi aussi. »

#Sarkozy #Bismuth : Même question sur ces rencontres avec Patrick Ouart, le conseiller Justice de Sarkozy. « Je vais vous faire une confidence, dit-il avec ironie. Quand il était conseiller à l’Elysée, il m’est même arrivé d’aller le voir à son bureau... »

#Sarkozy #Bismuth : Azibert s'énerve...
« Je pense avoir été clair. Si ça continue, je vais demander une suspension parce que je commence à fatiguer de devoir supporter vos questions. J’ai déjà répondu à tout ça hier. Vos demandes sont superfétatoires. »
#MotCompteDouble

#Sarkozy #Bismuth : On passe à l'agenda 2014. La vice-procureure, debout à son pupitre, poursuit son roulement de questions, imperturbablement. Le prétoire est très calme.

#Sarkozy #Bismuth : La procureure évoque la date du 11 février 2014 où il est écrit "Affaire Sarkozy" et le 12 février où il est noté "Appeler Claude". Une référence à Claude Mathon, l'avocat général qui a géré le dossier Bettencourt ?

#Sarkozy #Bismuth : Echange avec la procureure
- De quel Claude il s’agit ?
- Certainement pas de Claude Mathon si c’est ce à quoi vous pensez ?
- Connaissez-vous d’autres Claude ?
- Je pense en connaître oui...
- …
- Je ne dirai pas Claude Chirac. Vous ne me croiriez pas…

#Sarkozy #Bismuth : Et là, après un long silence,
« Je pense à mon ami Claude Challou. Il est mort. Sa date anniversaire le 14 février ! Nous n’avons pas manqué une occasion de nous écrire pour nos anniversaires. L’amitié, j’ai la faiblesse de croire que l’amitié ça existe. »

#Sarkozy #Bismuth : Imperturbable, la procureure poursuit et interroge maintenant le prévenu sur ses fadettes. Je vois mal comment il pourrait être destabilisé.

#Sarkozy #Bismuth : Le but, c'est toujours de savoir si Gilbert Azibert a évoqué l'affaire Bettencourt avec ses interlocuteurs.

#Sarkozy #Bismuth : Gilbert Azibert confirme mon impression et se justifie : « A chaque fois que vous me direz l’affaire Bettencourt, je dirais ‘non’. Que ce soit Hollande, Dupond (Pas le garde des Sceaux, hein), Durand… N’importe qui, je vous dirais 'non'... »

#Sarkozy #Bismuth : Un peu plus tôt, il a expliqué qu'il ne s'intéressait pas à l'affaire Bettencourt ni à Nicolas Sarkozy (en s'en excusant auprès de lui) mais à la saisie des agendas du président de la République. Au problème juridique que cela posait...

#Sarkozy #Bismuth : Gilbert Azibert
« A la Cour de cassation, on a l’habitude de faire du droit. Et le problème juridique est déconnecté de la personne. Peu importe de qui il s’agit... »

#Sarkozy #Bismuth : Le 2e procureur entre en scène. Le combat à fleurets mouchetés se poursuit :
- Je vous rappelle que vos réponses sont à adresser au tribunal...
- Il n'est pas désobligeant de regarder le parquet.

#Sarkozy #Bismuth : On est sur un gros débat depuis cinq minutes sur la confusion qu'on fait entre "avis de l'avocat général" et "rapport du conseiller rapporteur". Je vous avoue que je suis un peu perdu. Gilbert Azibert relit son PV d'audition...

#Sarkozy #Bismuth : On projette la retranscription d'une écoute en Gilbert Azibert et Thierry Herzog où l'on constate que Nicolas Sarkozy est bien affublé du surnom "Le Sphinx" comme je vous le disais hier. https://t.co/oGP4il3ZwG

#Sarkozy #Bismuth : LE parquet projette une diapositive reprenant toutes les fois où Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont cité le nom de "Gilbert Azibert" dans les écoutes. 8 fois. « Je n’ai aucun commentaire à faire. Cela ne me concerne pas. »

#Sarkozy #Bismuth : C'est la fin des questions du Parquet. Gilbert Azibert en profite pour régler ses comptes... Dans une intervention visiblement préparée...

#Sarkozy #Bismuth : « Je m’adresse au parquet. Le parquet est un et indivisible. Lorsqu’on a la prétention de poursuivre un Président, l’un de meilleurs pénalistes et un magistrat, on a au moins la curiosité d’ouvrir un Code pénal, de se renseigner sur les textes. »

#Sarkozy #Bismuth : « Je suis poursuivi pour trafic d’influence. Mais si vous aviez ouvert le code, vous auriez vu que je dois être poursuivi pour trafic d’influence judiciaire. Je risque le double. J’assume ! Je suis scandalisé par la légèreté du parquet et son incompétence. »

#Sarkozy #Bismuth : Bizarrement, dans les audiences en comparution immédiate, on voit rarement les prévenus s'adresser en ces termes au parquet...

#Sarkozy #Bismuth : Le parquet répond...
- Nous l'avons remarqué. Nous en reparlerons. Vous aurez l'occasion de voir que vous n'êtes pas aussi bon juriste que vous le pensez.
- Je vous retourne le compliment, lâche le prévenu.

#Sarkozy #Bismuth : On passe aux questions de Dominique Allegrini, l'avocat de Gilbert Azibert, qui pose des questions sur son parcours et ses états de service. Le but : Montrer qu'il n'avait besoin de personne (pas même de N. Sarkozy) pour postuler quelque part.

#Sarkozy #Bismuth : L'occasion de rappeler le parcours de G. Azibert, dans le désordre :
- substitut du proc à Marseille
- président du TGI de Nimes
- directeur de l'administration pénitentiaire
- président de la chambre de l'instruction de Paris
- directeur de l'ENM
.../...

#Sarkozy #Bismuth : .../...
- procureur général de la cour d'appel de Bordeaux
- secrétaire général du ministère de la Justice (époque Dati)
- premier avocat général à la Cour de cassation à la 2e chambre civile.

#Sarkozy #Bismuth : Hier, Gilbert Azibert a vivement critiqué les conditions de sa garde à vue : voyage en voiture de Bordeaux à Paris, problème avec ses médicaments, problème pour prendre une douche, attente d'une demi-heure devant la bureau du juge...

#Sarkozy #Bismuth : « J’ai compris pourquoi les prévenus arrivaient devant les juges mal rasés et dans des habits froissés. » Il a donc découvert ça après 48 ans passés dans la magistrature.

#Sarkozy #Bismuth : Jacqueline Laffont, avocate de Nicolas Sarkozy, pose une question sur le Code de procédure pénale Litec qu'Azibert annotait. C'était son passe-temps...

#Sarkozy #Bismuth : Elle cite la page 218 avec le commentaire sur le fait qu'il "faut opérer une distinction entre les requêtes en suspicion légitime et la récusation". Cela vient d'un arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation, de janvier 2013.

#Sarkozy #Bismuth : En fait, ce commentaire a été fait par Gilbert Azibert a partir de l'arrêt rendu dans le dossier Bettencourt. Autrement dit, c'est pour cela qu'Azibert suivait la procédure Bettencourt...

#Sarkozy #Bismuth : Fin des questions.
Suspension pour 15 minutes

#Sarkozy #Bismuth : L'audience est reprise.

#Sarkozy #Bismuth : Henri Leclerc, témoin cité par la défense de Thierry Herzog, s'avance à la barre. Il jure de dire toute la vérité.

#Sarkozy #Bismuth : Henri Leclerc :
« Il y a 55 ans que j’ai commencé. 65 ans, pardonnez moi. Le problème du secret professionnel m’est toujours apparu comme essentiel. A l’époque, j’étais commis d’office.

#Sarkozy #Bismuth : J’allais dans les prisons voir les gens qui allaient comparaître. Les malheureux… Il m’est apparu qu’il était essentiel que je puisse établir un contact avec mes clients.

#Sarkozy #Bismuth : J’avais besoin qu’ils me fassent confiance. Mais ils se méfiaient. Ils se demandaient si je n’étais pas un membre de l’appareil judiciaire. J’avais besoin de savoir s’ils avaient commis ces actes et pourquoi.

#Sarkozy #Bismuth : J’avais besoin qu’ils me répondent, non pas comme si j’étais un policier.

#Sarkozy #Bismuth : Il y a souvent des raisons qu’ils ne veulent pas dire. Mais parfois il faut les convaincre qu’il faut les dire. Chacun à son secret. Chacun a son mystère. Mais...

#Sarkozy #Bismuth : Mais s’il partage ce secret avec celui qui le défend, on trouve dedans des éléments de défense.
Mais pour cela, il faut qu’il sache que jamais, jamais, on ne va trahir ce secret.

#Sarkozy #Bismuth : Henri Leclerc résume :
« Si vous voulez une défense, il faut qu’il y ait un secret [professionnel] ! »

#Sarkozy #Bismuth : Il évoque maintenant les attentats de Paris dans les années 1990 et un de ses confrères qui avait défendu l'un des poseurs de bombe...

#Sarkozy #Bismuth : Un jeune avocat a défendu un homme qui avait posé une bombe. La DST avait rencontré cet avocat, voyant qu’il était fragile. La DST avait réussi à le convaincre qu’il pouvait sauver des vies.

#Sarkozy #Bismuth : Aussi après avoir rencontré les amis de son client, il rencontrait les gens de la DST…

C’est lui qui a avoué cela quelques années plus tard. L’ordre des avocats s’est saisi de l’affaire et a radié cet avocat.

#Sarkozy #Bismuth : On en vient à la question des écoutes.

« Un avocat qui dit à son client au téléphone : ‘Attention tu vas faire un délit’, d’abord, il n’est pas complice. »

#Sarkozy #Bismuth : « En 2000, à la rentrée de la conférence du stage au Châtelet. M. Jean-Louis Debré était invité. Et il a eu cette formule : Les droits de la défense, c’est les droits de l’avocat. Et là où il n’y a pas d’avocat, il n’y a pas de démocratie. »

#Sarkozy #Bismuth : « C'est la garantie de la démocratie ! C'est la garantie de la démocratie ! » Il répète.

#Sarkozy #Bismuth : « Je me suis battu pendant 35 ans pour obtenir que ce ne soit pas le juge d’instruction qui décide de la détention. 35 ans ! 35 ans de colloque, de sommet… Et c’est arrivé… Comme quoi… »

#Sarkozy #Bismuth : L’écoute téléphonique qui révèle une faute de l’avocat. Cela pose un problème. D’abord, il y a le problème de la transcription. On ne transcrit pas l’avocat qui commet une faute.

#Sarkozy #Bismuth : Mais quand il n’y a pas de transcription, il y a le policier. Alors le policier n’a pas retranscrit mais il sait. Certes, il n’a pas le droit de les écrire. Mais il a en tête la faute. Est-ce normal ?

#Sarkozy #Bismuth : Il explique qu'il serait favorable à ce qu'un autre juge que celui chargé de l'instruction soit chargé des écoutes. Afin qu'il y ait moins de problème.

#Sarkozy #Bismuth : « Aujourd’hui, il n’y a plus que deux secrets en France. Il y a le secret du délibéré et le secret des journalistes. Le secret de l’avocat n’est pas dedans. Et je le déplore. »

#Sarkozy #Bismuth : Comme le disait Emile Garçon:
«Ce n’est pas dans l’intérêt d’une personne, c’est dans l’intérêt de la société et de la démocratie. Il faut que le malade trouve un médecin, il faut que le catholique trouve un prêtre et il faut que le plaideur trouve un avocat.»

#Sarkozy #Bismuth : C'est surtout la suite de la citation qui est intéressante : « Mais ni le médecin, ni l’avocat, ni le prêtre ne pourraient accomplir leur mission si les confidences qui leur sont faites n’étaient assurées d’un secret inviolable ».

#Sarkozy #Bismuth : L'icône des avocats en termine :
« On ne m’a pas demandé de le dire. Mais je ne peux pas être à votre barre sans dire que j’ai de l’estime pour mon confrère Thierry Herzog. »

#Sarkozy #Bismuth : « Il m’arrive de dire à un client ou à un confrère : « On est au téléphone… Arrêtez... » C’est déplorable »

#Sarkozy #Bismuth : Légers rires dans la salle alors que le téléphone portable d'Henri Leclerc sonne dans sa poche.

#Sarkozy #Bismuth : Hervé Témime a posé deux questions pour il a tenu à passer un message dans un silence de cathédrale.

#Sarkozy #Bismuth : « Je voudrais lui dire en mon nom mais aussi au nom de tous les avocats l’immense gratitude que nous avons pour lui et pour tout ce qu’il a fait pour la justice. »
Hervé Témime est en pleurs et s'excuse.

#Sarkozy #Bismuth : C'est au tour d'Olivier Cousi de s'avancer à la barre. 61 ans, bâtonnier de Paris. Avocat.

#Sarkozy #Bismuth : // Toujours aussi impressionnant de voir le silence qui se fait quand Henri Leclerc s'avance dans un prétoire et se met à parler. Le respect qu'il impose. //

#Sarkozy #Bismuth : Olivier Cousi résume le débat : « En touchant le périmètre de ce secret, vous touchez à un droit fondamental des citoyens, le droit d’accès à la justice. »

#Sarkozy #Bismuth : « S’il n’y a pas un lieu où le citoyen peut exposer ses problèmes sans risquer une dénonciation et bien, le citoyen n’a plus accès à son droit essentiel. »

#Sarkozy #Bismuth : C'est Paul-Albert Iweins, avocat de Thierry Herzog, qui pose des questions à Olivier Cousi. On évoque la technique dite "des filets dérivants".

#Sarkozy #Bismuth : La technique des filets dérivants, c'est d'écouter quelqu'un pour un sujet, de laisser l'écoute filer et de trouver d'autres choses à reprocher. « La présente affaire en est l’exemple », dit Olivier Cousi.

#Sarkozy #Bismuth : Pour rappel, c'est d'abord le juge Serge Tournaire qui a demandé le placement de Nicolas Sarkozy sur écoute dans le cadre de l'enquête sur les soupçons du financement venant de Libye. Et dans les écoutes, ils ont découvert les soupçons de corruption...

#Sarkozy #Bismuth : Autrement dit, on vous écoute pour une raison X. Mais en vous écoutant, on trouve aussi une raison Y de vous accuser en justice (gros résumé, hein...)

#Sarkozy #Bismuth : « Si on écoute un cabinet d’avocat, il y aurait forcément matière à aller pêcher des éléments qui peuvent intéresser la justice », dit encore Olivier Cousi.

#Sarkozy #Bismuth : Le client de Frédérik Karel-Canoy a ouvert son micro pour poser une question à Olivier Cousi. Mais son avocat l'a interrompu : "Non, non", a tranché Me Canoy alors qu'un murmure de désapprobation a parcouru la salle.

#Sarkozy #Bismuth : C'est maintenant au tour de Thierry Herzog de s'avancer à la barre. Il tient à faire une déclaration liminaire.

#Sarkozy #Bismuth : « Je voudrais vous dire que j’ai consacré ma vie au métier d’avocat. Ce qui est pour moi une épreuve est atténué par le soutien que j’ai reçu de milliers d’avocats, par le fait que, magistrats et avocats ne m’ont jamais tourné le dos. »

#Sarkozy #Bismuth : « Le fait qu’aujourd’hui Henri Leclerc a eu les mots qu’il a eu pour moi sont, non seulement un réconfort, mais une façon de dire que je vais être jugé, non pas pour ce que je suis, mais pour ce que j’ai fait, c’est à dire rien... »

#Sarkozy #Bismuth : « Madame le président, je n’ai commis aucune infraction, aucune violation du secret professionnel, aucune corruption, aucun trafic d’influence. »

#Sarkozy #Bismuth : « Jamais, jamais, je n’ai été corrupteur, jamais je n’ai corrompu. Et ce serait bien mal me connaître, je dirai bien mal connaître celui que je défends [Nicolas Sarkozy]… de penser le contraire »

#Sarkozy #Bismuth : « Je répondrai Madame le président à toutes les questions à l’exception de tout ce qui concernera les écoutes téléphoniques. »

#Sarkozy #Bismuth : La présidente pose des questions d'ordre général sur la carrière de Thierry Herzog. Où l'on apprend que son cabinet était situé au dessus du café Le Départ.

#Sarkozy #Bismuth : C'est sûr que si on enlève toutes les écoutes, les questions sont un peu limitées...

#Sarkozy #Bismuth : Je vais interrompre le LT pour aller écrire mon papier. Et tenter de revenir pour les questions du parquet national financier. Merci

#Sarkozy #Bismuth : Pas d'audience ce vendredi. On sera de retour lundi pour l'audition de Nicolas Sarkozy. Pour patienter, je vous laisse avec le compte-rendu d'hier où l'on a parlé de grands principes et de secrets inavouables.
cc @20Minutes
https://t.co/47pLYmgJHj

#Sarkozy #Bismuth : Et pour ceux qui voudraient revivre l'audience en détails, le thread qu'un gentil twitto a eu l'idée de remettre dans le bon sens, via @threadreaderapp ... ⬇️
https://t.co/TXKXipmvut

Fri Dec 04 08:59:01 +0000 2020