#Bygmalion : De retour devant la 11e chambre pour la suite du procès de Nicolas #Sarkozy et des 13 prévenus impliqués dans le dossier Bygmalion. Reprise de l'audience et du LT aux alentours de 13h30... https://t.co/THguQHCVW8
#Bygmalion : Hier, Franck Attal, le directeur adjoint d'Event & Cie (filiale événementielle de Bygmalion) a été interrogé. En résumé, il a assuré que "tout le monde savait", de "Nicolas Sarkozy à la fille de l'accueil de l'UMP..." ⬇️
https://t.co/hkZb5m7tcZ
#Bygmalion : Aujourd'hui, on continue avec les dirigeants de #Bygmalion. Doivent être interrogés :
- Sébastien Borivent, ex-directeur général adjoint
- Guy Alvès, le fondateur
#Bygmalion : J'ai donc le temps de vous informer que la Princesse Edwige Vincent de Bourbon Pahlavi (partie civile dans ce dossier) m'a remis un courrier en mains propres « prouvant » qu'Arash Derembarsh a bien été son avocat dans ce dossier.
#Bygmalion : Mais qu'il ne l'est plus aujourd'hui. A priori, le litige portait sur l'intérêt de faire citer comme témoins sept personnes de l'entourage de la princesse. (D'après le document remis)
https://t.co/t1FYTqGV3C
#Bygmalion : Pour mémoire au sujet de la constitution de partie civile d'Edwige Vincent de Bourbon Pahlavi ⬇️
https://t.co/eALAAmmy3Q
#Bygmalion : Pour votre complète information, sachez que la princesse nous a indiqué que son cœur est pris et qu'elle est fiancée au Prince Sixte Henri de Bourbon Parme.
#Bygmalion : Le Prince dont le nom complet est « Sixte Ferdinand Marie Ignace Pierre Alfonse Robert Michel François Charles Louis Xavier Joseph Antoine Pie Thadée Jean Sébastien Paul Blaise Stanislas Benoit Bernard Marc de Bourbon », selon sa fiche Wikipédia. #EhOui
#Bygmalion : Pour en revenir à des choses plus terre à terre, sachez que les avocats et les prévenus ont pris place (à l'exception de Nicolas #Sarkozy). L'audience devrait reprendre.
#Bygmalion : Un peu à la manière d'un ouvreur au théâtre, le très sympathique huissier vient d'annoncer que l'audience allait débuter (salué par un "ahhhh") et qu'il fallait couper les portables (conspué par un "ohhhh").
#Bygmalion : L'audience a repris.
#Bygmalion : On attaque cette journée par un petit point d'information sur les sociétés Bygmalion et Event & Cie, sa filiale événementielle. On devrait enchaîner ensuite sur les auditions.
#Bygmalion : La présidente développe la procédure de liquidation qui a touché Bygmalion en juillet 2014. Après une déclaration de cessation de paiements.
#Bygmalion : Evolution du chiffre d'affaires entre 2008 et 2013 (en millions d'euros).
CA : 5 millions en 2008
CA : 7,6 en 2009
CA : 8,3 en 2010
CA : 13,8 en 2011
CA : 26,9 en 2012
CA : 5,5 en 2013 (-68%)
#Bygmalion : « Cet écart [2013 versus 2012] s’explique par le caractère exceptionnel de certaines prestations événementielles en 2012, la perte de contrats de régie publicitaire, le phénomène de contraction des budgets de certains clients », lit la présidente.
#Bygmalion : Caroline Viguier revient sur la parution de l'article du Point sur l'affaire de fausses factures. Dans les quatre mois suivants, la quasi totalité des clients a été perdu et le chiffre d'affaires est divisé par 5.
D'où la liquidation.
#Bygmalion : Sébastien Borivent est appelé à la barre. Il attaque par rappeler son parcours. Etudes de droit + école de commerce. Cabinet de conseil (Ernst & Young) puis France Télévisions où il rencontre Bastien Millot avant d'intégrer Bygmalion.
#Bygmalion : Mains dans le dos, débit rapide, il revient sur son boulot. « Moi, je viens pour la gestion. Je commence par la mise en place d’un outil de gestion avec reporting précis pour les dirigeants et actionnaire. Je supervise les activités de régie publicitaire. »
#Bygmalion : A ce titre, il devait rendre compte aux deux dirigeants de Bygmalion : Guy Alvès et Bastien Millot.
#Bygmalion : Le voilà qui taille des croupières à Bastien Millot. « Un jour, il m’a mis dit : « Tu souris trop ». Quand les gens entrent dans ton bureau, ils doivent avoir peur... »
#Bygmalion : Le prévenu détaille l'organisation interne qui permettait à la société d'engager des dépenses pour payer les fournisseurs et de facturer en parallèle. Process dans lequel Bastien Millot est impliqué. Sauf que ...
#Bygmalion : Sauf que... le prévenu explique que Bastien Millot a souhaité s'extraire de tout ce dispositif au moment de la campagne présidentielle. Comme s'il cherchait à se protéger, ne voulait pas être impliqué dans le système...
#Bygmalion : « [Bastien Millot] souhaite se tenir à distance de l’organisation de la campagne présidentielle. Mais, au moment où il me dit ça, on est avant la demande [de fausses factures] formulée par l’UMP. »
#Bygmalion : Le prévenu continue à charger Bastien Millot. En cause, un mail daté du 24 avril que la présidente (ô joie) décide de projeter.
#Bygmalion : Dans ce mail, Bastien Millot demande à Sébastien Borivent et à Franck Attal de réclamer à l'UMP tous les devis et les tableaux des synthèse des opérations financières...
#Bygmalion : « Demander des devis et des factures alors qu’on a reçu une demande de l’UMP. Alors qu’il a reçu une demande de l’UMP de mettre en place cette fraude, ça colle pas... »
#Bygmalion : La présidente le relance pour savoir si, avec ce mail, Bastien Millot a cherché à se couvrir... Réponse du prévenu à la barre : « C’est un classique de Bastien Millot. Autoritaire et couvrant... »
#Bygmalion : Sur sa chaise, assis dix mètres derrière, Bastien Millot, ne bronche pas pour l'instant. Il doit être entendu demain.
#Bygmalion : Clairement, la question de la fraude est non contestable / non contestée. Le vrai enjeu maintenant, c'est qui était informé. A ce sujet, la plupart se défaussent.
#Bygmalion : Et surtout, la vraie question, c'est qui a eu l'idée de mettre en place ce système de fausses factures. L'instruction n'a pas permis de le savoir. Le procès le révélera-t-il ?
#Bygmalion : La présidente projette un nouveau mail. Où l'on comprend que la situation du groupe Bygmalion était assez critique en 2012.
#Bygmalion : « Situation du groupe assez précaire. On est dans une situation assez fragile », confirme Sébastien Borivent. Où l'on comprend, en creux, que la campagne présidentielle de #Sarkozy a bien "aidé / sauvé" le groupe Bygmalion, cette année là.
#Bygmalion : « On a un gros contrat en cours (présidentielle). Mais la rentabilité n’est pas présente sur toutes les autres activités... », poursuit Sébastien Borivent.
#Bygmalion : Pour l'instant, on tourne autour des finances de Bygmalion. La présidente devrait en venir aux faits réellement après.
#Bygmalion : Où l'on apprend que Sébastien Borivent a imprimé et conservé certains des messages. On sent que les prévenus ont tenté de se protéger un peu à tous les étages dans cette affaire.
#Bygmalion :
15h11 : « S’agissant des faits qui nous occupent… »
On va donc entrer dans le vif du sujet avec Sébastien Borivent.
#Bygmalion : Caroline Viguier est assez intraitable. Elle connaît le dossier (évidemment) sur le bout des doigts. Et elle ne laisse rien passer.
#Bygmalion : On y est...
#Bygmalion : « Fin mars. L’information se fait très simplement. Franck [Attal] vient dans mon bureau et me donne, de manière extrêmement simple, la demande de l’UMP qui est de facturer à l’UMP plutôt qu’au candidat. C’est clair. C’est simple. »
#Bygmalion : Sébastien Borivent raconte l'enchaînement. « Je découvre qu’il y a alors un plafond. La conséquence, c’est de positionner les factures sur le parti plutôt que sur le compte de l’association de financement de la campagne. »
#Bygmalion : « Dans mon souvenir, l’idée est de contourner… Ce que je comprends, c’est qu’il y a un plafond. Et vu le rythme des meetings, le plafond va être dépassé. Dans ce cadre, il nous est demandé de déplacer les factures sur le compte du parti. »
#Bygmalion : « Je comprends assez rapidement que c’est frauduleux. Je suis très surpris. A ce moment-là, je n’ai aucune idée de tout ce qui sera mis en place les prochaines semaines, les prochains mois. »
#Bygmalion : « J’ai un souvenir bien précis de l’entretien avec Franck. Et un souvenir bien précis avec Bastien [Millot] qui s’est fait dans la foulée. »
#Bygmalion : « Je vais voir Bastien [Millot] pour lui transmettre la même demande. Je rentre dans son bureau. Cela n’a pas duré longtemps. Je n’ai pas eu le temps de m’asseoir. Je lui donne comme information la demande. Il me dit, c’est bon. On y va. »
#Bygmalion : « Je m’attendais à ce qu’on en débatte un peu. La surprise, c’est la rapidité de la décision. Il y a un feu vert assez net, assez franc. »
#Bygmalion : « Ensuite, Franck [Attal] récupère les premières fausses factures. Il les récupère de l’UMP. Et il les transmets. »
#Bygmalion : Et là...
« La crainte, c’était que ce schéma sorte deux ans, trois ans, cinq ans après. Il va falloir ménager des preuves. Mon inquiétude première, c’est ménager des preuves. »
#Bygmalion : Le prévenu explique qu'il a donc tenté d'organiser des schémas afin de parvenir à prouver que les choses étaient réglo sur le long terme.
#Bygmalion : Il y a un côté assez vertigineux de voir avec quelle facilité / rapidité / simplicité un système portant sur 20 millions d'euros a été mis en place.
#Bygmalion : Les deux noms qu’on lui donne, c’est Fabienne Liadze et Jérôme Lavrilleux. Mais il ne les a jamais vus.
#Bygmalion : On rappelle que Sébastien Borivent est renvoyé pour complicité de faux et usage de faux, complicité de financement illégal de campagne électorale et complicité d'escroquerie.
#Bygmalion : La présidente insiste pour en savoir davantage. Le prévenu se défend d'avoir mis les mains dans le cambouis. En expliquant que le dérapage s'est fait au fil de l'eau.
#Bygmalion : La présidente tente de le coincer en reprenant ses termes de gérant "pilotage" et "mécanique". « Et vous n’intervenez jamais ? »
#Bygmalion : Le prévenu indique qu'il n'a jamais vu passer la moindre facture. Il explique que tout s'est passé entre l'UMP et Matthieu. F., le comptable de #Bygmalion. Pratique, ce-dernier a bénéficié d'un non-lieu.
#Bygmalion : En gros, Sébastien Borivent a demandé la création de tableaux permettant de faire le lien entre les vrais meetings et les fausses factures. Afin de pouvoir retracer les choses.
#Bygmalion : Mais il dément fermement avoir participé à la réalisation de ces tableaux. En gros, il n'a pas participé à la fraude.
#Bygmalion : Ce qu'on peut retenir à ce stade :
- les dirigeants de Bygmalion ont conscience de la fraude.
- ils se protègent en effaçant les preuves
- mais ils gardent quand même une trace, notamment la fameuse clef USB, pour se protéger.
#Bygmalion : Sébastien Borivent raconte qu'il a eu l'idée de tout mettre sur une clef USB pour se protéger.
« Si d’aventure on devait être entendu, on raconterait les événements comme on les a vécus »
#Bygmalion : La présidente Caroline Viguier lui demande s'il reconnaît les faits : « J’ai pas aidé. J’ai pas donné d’instruction... Ce que j’ai reconnais depuis le début, c’est que j’aurais dû m’opposer à la mise en place de ce système. »
#Bygmalion : « D’avoir donné des instructions ? Non, franchement, non ! »
#Bygmalion : « On n’est pas sur la fraude à la TVA d’un comptable. On est sur la fraude d’un pouvoir politique, d’un possible pouvoir en place. J’ai trouvé ça extrêmement violent ! »
#Bygmalion : On en vient aux questions des parties civiles. Frédérik-Karel Canoy ouvre le bal. Il se fait rabrouer par l'ensemble des autres avocats car son masque est descendu sur le menton.
#Bygmalion : Il pose trois questions à partir des déclarations du prévenu lors de l'instruction. Le prévenu précise qu'il a quasiment déjà répondu à tout. Mais confirme les choses. Frédérik-Karel Canoy le remercie.
#Bygmalion : Place à la princesse Edwige Vincent de Bourbon Pahlavi. Elle demande son salaire au prévenu et s'il possède des bitcoins... La présidente intervient. La princesse se rassoit.
#Bygmalion : Sébastien Borivent, toujours plutôt tranquille à la barre, répond maintenant aux questions de Nicolas Baïetto, représentant de l'accusation.
#Bygmalion : Le prévenu est encore relancé sur sa volonté de garder un tableau récapitulatif du système. Et il répète : « Je conserve une traçabilité de l’opération parce que je sens pas bien l’opération... »
#Bygmalion : Sébastien Borivent revient sur ce moment où le rythme des meetings s'est accéléré, de façon significative. « Les noms qui reviennent à l’époque, c’est Jérôme Lavrilleux et Guillaume Lambert. »
#Bygmalion : La semaine prochaine devrait d'ailleurs être consacrée aux auditions des membres de l'UMP : Eric Cesari, Jérôme Lavrilleux, Fabienne Liadze et Pierre Chassat. Cela va devenir intéressant.
#Bygmalion : C'est maintenant Christian Saint-Palais, l'avocat de Jérôme Lavrilleux, qui pose des questions. Sébastien Borivent maintient qu'il « pense » que Jérôme Lavrilleux est à l'origine de la demande de mise en place du système.
#Bygmalion : Facile et efficace, Christian Saint-Palais revient sur les déclarations de Sébastien Borivent lors de l'instruction où il ne chargeait pas du tout son client.
#Bygmalion : Et de terminer... « Les souvenirs sont ce qu’ils sont avec toute la sincérité qui est la vôtre. »
#Bygmalion : La présidente reprend la parole pour demander une précision sur le plafond de dépenses autorisé pour une campagne électorale. Il a indiqué qu'il avait découvert l'existence de ce plafond lors de la fraude.
#Bygmalion : Il maintient. « Je me souviens bien. Je vais sur Internet pour chercher des informations sur cette histoire de plafond. Je l'ignorais... »
#Bygmalion : Florence Rault, l'avocate de Bastien Millot, pose à son tour des questions. C'est important parce que le prévenu a balancé son client. Il a expliqué qu'il lui avait transmis la demande de l'UMP de mettre en place le système de fausses factures.
#Bygmalion : Bastien Millot a toujours nié avoir été informé de la mise en place du système. Mais Sébastien Borivent maintient : « Je suis 3/4 droit en face de lui. Je n’ai pas le temps de m’asseoir. J’explique. La réponse m’est donnée. Il me donne son feu vert. Je ressors. »
#Bygmalion : On tourne un peu en rond.
#Bygmalion : Je vais donc clore ce LT pour aller écrire mon papier. Merci à tous.
#Bygmalion : De retour dans le prétoire où Guy Alvès, directeur général de Bygmalion est à la barre.
#Bygmalion : Je reprends les choses en cours mais il ne faut pas longtemps pour comprendre qu'il se défausse de toute responsabilité.
#Bygmalion : Il explique qu'il avait « évidemment » des liens avec les membres de ses équipes (une quarantaine de personnes) mais qu'il ne suivait pas tous les dossiers au quotidien.
#Bygmalion : Et qu'il n'était pas vraiment intéressé par la politique... « Je n’avais pas envie d’être accaparé par ce truc. »
#Bygmalion : Guy Alvès tente de convaincre, d'une voix calme, qu'il n'était au courant de rien.
#Bygmalion : « En janvier, Franck [Attal] me dit qu'il a eu un appel entrant de l'UMP pour des meetings. Je lui dit OK. Si ce n'est pas un truc personnel, oui. L'idée, c'était de faire trois, quatre meetings »
#Bygmalion : « Et puis, la machine s’emballe. C’est un peu curieux. Mais parfois, je découvre les meetings à la télé. Tiens, ce soir, il est à Dijon… »
#Bygmalion : A son tour, Guy Alvès raconte qu'il a été mis au courant de la demande de mise en place du système de fausses factures. Et qu'il a accepté.
#Bygmalion : Il raconte que Franck Attal l'a informé de la demande de Jérôme Lavrilleux. Qu'il l'a acceptée. Qu'il est allé voir Bastien Millot qui, lui aussi, avait accepté de son côté...
#Bygmalion : « Ma décision d’accepter est sans ambiguïtés. J’ai accepté tout en sachant que c’était quelque chose d’illégal. Je veux bien être condamné mais je veux l’être pour ce que j’ai fait dans l’esprit de ce que j’ai fait. »
#Bygmalion : « On parle du compte de campagne du président-candidat. On me dit que la seule façon d’être payé pour les choses qu’on a fait, c’est que l’argent vous soit payé par un autre [l’UMP]. »
#Bygmalion : « Si je dis ‘non’, y’a deux, trois effets. Le premier, c’est que ma boîte est morte. J’ai des créances que je ne pourrais pas honorer. Je mets au tapis 40 collaborateurs. Je ne suis pas à l’abri d’embarquer avec moi quelques sous-traitants... »
#Bygmalion : On en revient donc à l'explication 'proposée' par Caroline Viguier en début d'audience. Vu les comptes de la boîte, Bygmalion n'avait pas vraiment de choix...
#Bygmalion : Sur ces dernières déclarations, je vais vraiment lever le camp pour ce soir. Et clore ce LT.
#Bygmalion : Juste le temps de vous dire que Guy Alvès vient d'indiquer que l'autre conséquence d'un refus aurait été de faire stopper la campagne de #Sarkozy et qu'il estimait ne pas avoir cette responsabilité.
#Bygmalion : Et puis, il explique qu'il ne trouve pas complètement fou que le parti (UMP) paye pour les meetings du candidat.
#Bygmalion : « Cela ne justifie rien. Cela enlève juste un peu de mauvaise conscience. Mais c'est tout. » A la barre, il tente de faire bonne figure.
#Bygmalion : Et je vous laisse pour ce soir avec un petit compte rendu ⬇️
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